😱 Chaque publicité diffusée génère en moyenne 700 requêtes serveurs
L’impact du marketing digital
Hello tout le monde 🦖
On est vendredi, il est midi et c’est l’heure d’une nouvelle édition de Slow Marketing 🦖 ! Je viens de finir 2 semaines de road trip et télétravail en van à travers la France (Alsace, Jura, Auvergne), l’occasion de ralentir le rythme avant les vacances en août !
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Au programme cette semaine :
Introduction
État des lieux : qu'est-ce qui ne va pas aujourd'hui ?
Comment faire mieux ?
Le scope 3
Conclusion
Allez, c’est parti !
Introduction
Dernière newsletter de ma trilogie sur le Congrès de la Communication Responsable qui a eu lieu le 17 juin dernier, je t’y partage mes notes et retours sur les conférences que j’ai suivies.
Tu as loupé les précédentes ? Elles sont accessibles ici 👇
Aujourd’hui le sujet est : Data & Marketing Digital Responsable. Un sujet qui me tient à cœur car c’est là qu’est née ma prise de conscience pour le Marketing Responsable.
Et voici les intervenants de cette table ronde passionnante :
Adeline Gabay - consultante transition écologique du marketing digital et du e-commerce
Jean-Paul Lieux - DOLIST
Rémy Marrone - Collectif pour un marketing digital plus responsable
Charlotte Taupin - Sugi Research « vous triez vos déchets pourquoi pas vos datas ? »
État des lieux : qu'est-ce qui ne va pas aujourd'hui ?
“Chaque publicité diffusée génère en moyenne 700 requêtes serveurs.” selon Adeline Gabay
C’est un des chiffres-clés qui m’a marqué durant cette conférence. Le digital et data marketing utilisent des technologies de plus en plus complexes pour cibler et personnaliser les publicités.
Tu connais cette sensation d’être sous écoute ? Il y a quelques semaines, un client me citait une étude de cas réalisée sur un grand groupe pharmaceutique par un concurrent comme exemple dans une discussion (pour te dire le niveau de “tiré par les cheveux”). Sans faire aucune recherche, ni sur le concurrent, ni sur l’étude de cas, ni sur le groupe pharmaceutique, j’ai reçu dès le lendemain (et pendant plusieurs semaines) une publicité m’incitant à suivre ce groupe sur LinkedIn… Bref, tout ça ce ne sont “que” des algorithmes prédictifs qui tournent à plein régime !
Et malgré ça, la plupart du ciblage publicitaire en ligne aujourd’hui restent une vague promesse. Les annonceurs ont cette illusion d'un ciblage ultra-précis et d'un tracking impeccable de leurs campagnes. Mais la réalité, c'est que la performance est souvent surestimée. Alors on se demande si tout cet arsenal technologique en vaut vraiment la chandelle.
Et enfin, un des sujets majeurs de l’impact environnemental du marketing digital aujourd’hui : la pression sur les utilisateurs pour changer de matériel (sur le sujet, mais côté plus techno : cet article est passionnant) : des sites internets et applications de plus en plus lourds, des animations, sliders ou encore chat bot “intelligent” nécessitants énormément de bandes passantes ou des appareils à jour…
À cette liste, j’ajoute un sujet qui n’a pas été mentionné pendant la conférence : les IA génératrices de contenus. Des outils puissants et intéressants (en toute transparence : je les utilise) mais qui ont un impact environnemental encore mal ou sous estimé (si tenté qu’on en est conscience) et qui sans contrôle peuvent être utiliser à mauvais escient : spam, arnaque, générer 100 posts LinkedIn d’un coup (je ne comprends vraiment pas l’intérêt mais bon…) .
Pour rappel, 10 jours d’entraînement de ChatGPT 4 équivalent à chauffer une piscine olympique pendant 1 an.
Voilà l’ambiance !
Comment faire mieux ?
Bon, on a un sacré boulot devant nous, mais on peut quand même trouver des solutions pour faire mieux. Voici quelques idées qui pourraient nous aider à rendre le marketing digital plus responsable et respectueux :
Pour les publicités, pourquoi ne pas ajouter des critères environnementaux dans la diffusion ? Par exemple, si c'est une vidéo (courte et compressée pour limiter l'impact), on pourrait ne la diffuser qu'auprès des personnes connectées au wifi. Comme ça, on limite le visionnage automatique sur les réseaux mobiles qui ont un plus grand impact.
Et pour les e-mails, rappelons-nous qu'il y a une vraie personne derrière chaque adresse. Réfléchissons à comment et pourquoi on collecte ces adresses. Gérons bien l'opt-in et l'opt-out. Et prenons en compte toute la stratégie d'e-mailing de l'entreprise (inbound, outbound, e-mail auto, newsletter...) pour réguler la fréquence d'envoi.
En ce qui concerne l'e-commerce, repensons l'expérience utilisateur pour réduire les retours, plutôt que de chercher à vendre à tout prix. Proposons des fiches produit détaillées pour que les clients ne fassent pas d'erreurs et évitons ainsi les retours inutiles (ce qui au passage fait économiser de l’argent à l’entreprise). Ça serait quand même plus sympa pour tout le monde, non ?
Le scope 3
L'impact du marketing digital se trouve principalement dans le scope 3. En d'autres termes, c'est pour qui on travaille et quel message on produit qui compte vraiment. Il est important de faire la distinction entre le travail technique et le travail global, systémique et transversal qu'on peut accomplir avec une entreprise. C'est là que se trouve le vrai pouvoir de changer les choses. On ne se limite pas à essayer de changer comment on fait les choses, mais aussi à pourquoi ? (et peut-être pour qui ?)
Conclusion
Il y a cette phrase que j’aime répéter souvent quand il s’agit de Marketing digital responsable : "Ce n'est pas parce que c'est possible, qu'il faut le faire." (J’en parle dans ce post ici).
De nos jours, on voit de plus en plus de médias "growth" et "marketing digital" qui font la promotion de techniques douteuses aux résultats exponentiels. Et avec l'intelligence artificielle, on peut démultiplier ces efforts en quelques clics.
Mais posons-nous les bonnes questions : est-ce vraiment nécessaire ? Est-ce réellement utile ?
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À dans deux semaines,
Anaïs
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