Print, web, vidéo ou encore événements, comment éco-concevoir des actions de communication ?
Je te partage mes notes et retours du Congrès de la Communication Responsables
Hello tout le monde 🦖
On est vendredi, il est midi et je te propose de t’emmener avec moi au Congrès de la Communication Responsable qui a eu lieu il y a deux semaines, j’y ai suivi 3 conférences :
L’éco-conception des actions de la communication
La socio-conception des actions de communication
Data Marketing Digital Responsable
Et aujourd’hui, je te partage mes notes et retours sur cette première conférence !
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🦖
Au programme cette semaine :
Introduction
📺 Faut-il boycotter YouTube ?
🫣 70% des fonctionnalités des sites ne sont pas utilisées par les utilisateurs
🎤 L’événementiel responsable, comment faire mieux que le zéro-déchet ?
🗑️ Pour imprimer 500 cartes de visites, 2000 sont jetées à la poubelle
Allez, c’est parti !
Introduction
Voici un résumé (bien rédigé) de mes notes sur la conférence “L’éco-conception des actions de la communication” que j’ai pu suivre le 17 juin dernier lors du Congrès de la Communication Responsable !
Les intervenants de cette table ronde étaient :
Pervenche Beurier - Déléguée Générale Ecoprod
Guillaume De Sousa - Chef de projet éco-conception print Loire Impression
Stéphanie Leroy - UX/UI Designer Ouest Media
Hervé Nougier - Directeur Général Mediatech / Streamlike
Camille Poulain - Co-fondatrice et directrice de fabrication Lichen
Claire Schwartz - Responsable de l’engagement Châteauform’
📺 Faut-il boycotter YouTube ?
Les vidéos représentent 60% du trafic internet. L'impact environnemental du streaming d’une seule vidéo est supérieur à celui de la lecture complète d'un site web.
Si on doit bien entendu favoriser la sobriété en limitant les formats et en privilégiant des résolutions moins gourmandes en bande passante (ex. : 1080 plutôt que 4K), la diffusion de ces vidéos reste le nerf de la guerre en matière d’impact environnemental.
Des plateformes gratuites comme YouTube ne favorisent pas la sobriété, car elles encouragent le stockage excessif et l'obsolescence des contenus.
C’est gratuit donc on ne prend pas en compte le poids des fichiers stockés.
C’est gratuit, donc on n’archive pas ou on ne supprime pas les vidéos obsolètes.
C’est gratuit, donc on n’y héberge toutes les vidéos, même celles qui n’ont pas vocation à être visionnées par un grand public
Les alternatives ?
Parmi les intervenants à cette table ronde, il y avait Hervé Nougier, de Streamlike, une solution de streaming responsable pour entreprises.
En dehors de ça, je n’ai pas découvert beaucoup d’autres outils. Et dans certains cas, il faut bien utiliser les plateformes existantes : YouTube, LinkedIn, Tiktok, Instagram… Je recommande alors de :
Être vigilant sur le poids des fichiers mis en ligne sur ces plateformes
Faire régulièrement le tri : on supprime les contenus obsolètes, qui n’ont pas marchés…
Pour aller plus loin sur le sujet :
🫣 70% des fonctionnalités des sites ne sont pas utilisées par les utilisateurs
L'éco-conception web regroupe un ensemble de méthodes et de pratiques visant à réduire l'impact environnemental des sites internet.
Il s'agit notamment de remédier à la surcharge des pages web en évitant l'utilisation excessive de sliders, de vidéos et d'images superflues. Il est important de se poser la question de la réelle nécessité de ces éléments. Les statistiques indiquent que près de 70% des fonctionnalités des sites ne sont pas utilisées par les utilisateurs.
Les "115 bonnes pratiques" de Frédéric Bordage servent de référence pour guider cette démarche éco-responsable.
Quelques conseils si tu veux commencer une démarche d’éco-conception web :
Mesure l’empreinte de ton site : ecograder.com ou ecoindex.fr
Analyse ton trafic et supprimer les pages qui ne reçoivent pas de visites ⇒ s’il y a du contenu important, déplace le dans ta page d’accueil ou d’autres pages plus visitées, là où c’est pertinent
Compresse tes images, vidéos, PDFs avec Free Convert
Troc Google Analytics par un outil d’analyse plus léger et respectueux des données de tes visiteurs comme Plausible Analytics ou Simple Analytics (pour aller plus loin sur ce dernier sujet, je te recommande de lire la dernière édition de la Newsletter IMPACT ici de YOTTA)
Pour aller plus loin :
#10 -Éco-conception web : comment créer un site éco-responsable avec Lou Verdun
🎤 L’événementiel responsable, comment faire mieux que le zéro-déchet ?
Claire Schwartz, Responsable de l’engagement Châteauform’, nous a présenté en détail des conseils sur l’évenementiel responsable. Une partie que j’ai trouvé vraiment intéressante car j’ai encore peu d’expériences et de ressources sur le sujet.
Un aspect essentiel de l'événementiel responsable réside dans la cohérence entre le message explicite véhiculé lors de l'événement et le message implicite reflété par les pratiques mises en œuvre. Dans cette optique, Châteauform' fait le choix de renoncer à certaines pratiques non durables.
Quelques conseils pour des événements plus responsables :
Éviter les objets promotionnels jetables afin de contribuer à la réduction des déchets.
Utiliser des kakémonos sans date pour leurs supports de communication visuelle, réduisant ainsi le gaspillage.
Favoriser une alimentation décarbonée en proposant des menus végétariens et locaux
🗑️ Pour imprimer 500 cartes de visites, 2000 sont jetées à la poubelle
Lorsqu'il s'agit d'impression responsable, il existe des acteurs tels que Lichen et Loire Impression qui s'engagent dans une approche éco-responsable, ils ont d’ailleurs travaillé ensemble sur la mise en page et l’impression du Guide de la Communication Responsable de l’ADEME.
Lichen se spécialise dans l'éco-conception graphique en minimisant l'utilisation d'encre tout en respectant la charte graphique de l'ADEME.
De son côté, Loire Impression propose l'impression sur du papier 100% recyclé, fabriqué en France et labellisé.
Il est important de noter que le choix du papier, des encres et des formats joue un rôle crucial dans la réduction de l'impact environnemental de la communication imprimée. En effet, le papier représente les deux tiers de cet impact.
Plusieurs recommandations de Guillaume De Sousa sur ce sujet :
Formats : les presses sont basées sur une norme, ISO216 (A4, A5, A6…), plus on s’éloigne des formats classiques, plus l’impact va être énorme sur la perte de papier
L'utilisation de papier recyclé est également préconisée, en faisant attention aux produits chimiques utilisés pour le blanchiment. Mais attention, il y a très peu de stock car très demandé.
Se méfier des encres à base d’huile végétale : en effet, celles-ci doivent être utilisées avec une presse offset qui nécessite beaucoup de feuilles pour caler l’impression. Par exemple, pour imprimer 500 cartes de visites, 2000 sont jetées à la poubelle… beaucoup de gâchis !
Je vous partage ces deux citations que j’ai notées :
« On peut faire le document le plus éco-conçu au monde à partir du moment où on ne sait pas ce qu’on va en faire ou qu’on imprime trop, ce n’est pas éco-conçu. » Camille Poulain « Il va falloir moins imprimer, mais ça ne veut pas dire que c’est la fin du print. On va arriver à un seuil d’utilité, où chacun des imprimés sera utilisé » Guillaume De Sousa
Voilà pour le résumé de cette première conférence, à dans 2 semaines pour un focus sur la Socio-Conception des actions de communication !
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Bonne écoute ! À dans deux semaines, Anaïs 🦖